Lune 39 : Un soir d'orage... [RP on construction]

Nala courrait à travers le camp de fortune que les têtes brûlées avaient monté pour passer la nuit. Bientôt ils reprendraient la route mais pour le moment cette pensée ne lui effleurait même pas l’esprit. Elle n’avait qu’une seule chose en tête, trouver Roger et Orina le plus vite possible pour qu’ils lui prêtent main forte. Elle repensait à Anatoli, elle l’avait laissé seul alors qu’il était au plus mal mais elle n’avait pas eu d’autre choix. Elle revoyait encore sa tête heurter le sol quand il avait voulu se relever, et la bosse qui avait grossi instantanément quand il s’était mis debout, ses pas si chancelants qu’elle avait dû le soutenir et l’allonger même dans son lit.

Fièvre, vue perturbée, tremblement, perte de l’équilibre, élocution approximative, elle savait bien ce que ça signifiait… Peut-être avait-elle attendu trop longtemps avant d’aller chercher de l’aide mais elle n’avait pas voulu le laisser seul. Maintenant elle courait vers la tente de Roger, le cherchant désespérant des yeux à l’extérieur, se demandant s’il ne faisait pas un tour de garde. Finalement elle arriva à la tente du chef des Têtes Brûlées, elle rentra sans s’annoncer et se retrouva nez à nez, si on exceptait la différence notable de taille entre eux deux, avec le grand noir. Il avait dû l’entendre arriver, habitué à surveiller les alentours. Elle leva des yeux embués de larmes vers son visage, avant de commencer à lui prendre la main et de le tirer derrière elle.

Elle commença à parler très vite essayant d’expliquer la situation à Roger, mais dans les bourrasques et la pluie, le pauvre ne devait pas entendre grand-chose. Elle expliquait la visite du mineur et la chute quand il avait voulu s’en aller. Elle commençait des phrases qu’elle ne finissait pas, elle courait et semblait aller dans un sens puis un autre, comme si elle avait perdu son chemin. Arrivée devant la tente, elle s’arrêta et regarda Roger dans les yeux. Elle pleurait.

« C’est Anatoli… Il… Je… Je dois l’opérer… Sinon… Sinon il va mourir… »

Ses sanglots avaient redoublés et elle tremblait. Ses cheveux détrempés par la pluie incessante, ses vêtements dégoulinant lui collaient au corps, elle avait l’air terrifiée et encore plus petite qu’elle ne l’était réellement.

Roger était dans sa tente, écoutant la radio en attendant son tour de garde. Dehors la pluie glaciale tombait drue, heureusement que les têtes brulées, expérimentées avaient creusé des tranchées autour de leurs tentes de fortunes. Alors qu'il commençait à s'assoupir, il entendit le bruit d'une course, on se reprochait. Immédiatement, il chercha sa lance, il ne l'avait plus, il empogna donc son vieux gourdin.
La tente s'ouvrit brutalement, une Nala trempée et effrayée commença à gesticuler en bafouillant. Roger ne compris pas ce qu'elle voulait dire, mais elle semblait incapable de se calmer.


« C’est Anatoli… Il… Je… Je dois l’opérer… Sinon… Sinon il va mourir… »

roger pris la jeune femme trempée entre ses bras, elle était glacée. Un instant le grand noir fut décontencé en sentant ce petit corps contre le sien.. Celui de Nala. Il eut soudainement très chaud et se repris en remettant ses pensées en action. Attrappant sa couverture encore toute chaude, il en couvrit la frêle jeune femme et la frictionna si vigoureusement qu'elle failli tomber, puis voyant qu'elle continuait de trembler, au comble de l'excitation, il la prit dans son bras gauche, la souleva de terre et couru vers la tente d'Anatoli, il avait compris qu'il s'était passé quelque chose là bas. Son gourdin dans l'autre main, il faisait attention de ne pas glisser dans la boue quand Nala gesticulant lui fit signe de se diriger vers sa propre tente.
La reposant, elle semblait calmée, il la regarda étonné

- Il est là ? Ou tu as quelque chose à aller chercher?

La jeune femme ne répondit pas et se rua dans sa tente, un peu mal à l'aise, Roger se rapprocha, n'osant soulever le pan de la toile. Nala l'appela à l'intérieur.
Il entra, avec précaution et vit à la faible lueur d'une lampe ou brulait faiblement de l'essence, une forme, dans une étrange position.

- Bah, c'est rien, il a l'air de prier, ou un truc comme ça, p't'êt qui veut pas qu'on l'dérange ?

Le regard de Nala, lui fit changer d'avis, quelque chose n'allait pas. Il se rapprocha, trouvant Anatoli très pale, trop pale, en lui touchant le visage, il se rendit compte que celui ci était brulant, une grosse bosse violette poussait sous la mèche du mineur

- Il a pas l'air d'aller fort ! J'suis là Nala, si t'as b'soin dis moi c'que j'ai à faire, j'le fais !

Nala s’était un peu calmée pendant que Roger la portait à travers le campement, mais son esprit était toujours agité par l’état de santé d’Anatoli. Elle avait eu tort de le laisser seul, elle rentra en trombe dans la tente et se figea sur place quand elle regarda le lit. Le mineur était inanimé, comme assoupi dans une position inhabituelle et inconfortable, son buste était penché en avant, appuyé sur ses genoux repliés. Elle se précipita pour prendre son pouls au niveau de la trachée et poussa un soupir de soulagement : il était vivant. Elle appela Roger à l’intérieur, elle sentait la panique qui revenait. Le grand noir entra enfin dans la tente, et au bout de quelques instants, se rendant compte de la situation, proposa son aide.

Nala regarda les deux hommes l’un après l’autre, ses mains tremblaient toujours et ce n’était pas à cause du froid que lui procuraient ses vêtements mouillés. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, elle savait quoi mais elle avait peur de ne pas réussir à sauver Anatoli.

Regarde-toi Nala, encore une fois, ils comptent sur toi, toi et moi, nous savons que tu n’es bonne à rien. Celui là va mourir, à cause de toi. Si tu l’opères il mourra et si tu ne le fais pas ce sera pareil. Tu portes la poisse…

Elle secoua la tête, elle ne voulait pas entendre. Elle regarda Roger, il avait l’air de compter sur elle, elle baissa la tête et se mit à fouiller son sac, qu’elle renversa à même le sol répandant son contenu. Finalement au bout de quelques minutes qui lui semblèrent aussi longues que des heures, elle s’arrêta haletante : il n’y avait rien de tout ce dont elle aurait eu besoin. Elle se redressa et serra les poings, pour une fois déterminée.

- Roger… Je… J’ai besoin de quelque chose de tranchant… Je… Tu vois cette bosse ? C’est du sang qui coule dans la tête d’Anatoli, tu comprends ? A l’intérieur de son crâne *Elle porte la main à la tête de Roger, un peu au dessus de la tempe droite, à l’endroit où Anatoli a sa bosse* il a du sang qui appuie sur son cerveau… C’est pour ça… C’est pour ça qu’il est comme ça… On doit faire un trou dans son crâne pour que le sang s’en aille, tu comprends….

Nala espérait que Roger avait compris, expliquer ce qu’elle devait faire lui avait fait se rendre compte de la dangerosité des choses. Elle n’avait pas expliqué à Roger toutes les conséquences que pourrait avoir l’opération en elle-même, qu’elle soit réussie ou non. Mais elle ne doutait pas qu’il comprenne, il le fallait.

Et tu crois encore pouvoir le sauver ? Tu voudrais les sauver tous Nala, mais tu sais que tu ne peux pas, rappelle toi… Souviens-toi…

Pour la première fois depuis longtemps, la seule voix qu’elle entendait était celle qui lui disait qu’il fallait qu’elle agisse vite pour sauver le mineur. Elle prit une des mains de Roger dans les siennes.

- Roger… Il faut que tu me trouves quelque chose de pointu et tranchant pour qu’on puisse faire un trou dans son crâne… Je n’ai pas ce genre de matériel médical… Tu pourrais me trouver quelque chose qui fasse l’affaire ? S’il te plait… Et… Trouve Orina… Il faut qu’elle soit là… Tu peux faire ça ? Je vais m’occuper de tout le reste…

Elle se releva et commença à sortir du linge propre, à préparer des bandages et des onguents qu’elle posait tout près du lit. Elle passa sa main sur la tête d’Anatoli qui avait toujours de la fièvre et déposa un linge humide sur son front. Assise à côté de lui sur le lit, elle avait posé sa main sur la sienne pour prendre son pouls qui devenait de plus en plus faible. Il fallait faire vite...



[Avec la collaboration du joueur d'anatoli comme dans le premier que je l'avais même pas dit]

Roger compris l'urgence de la situation, même si les symptomes ne lui disaient absolument rien, il avait appris à placer une confiance aveugle sur les épaules de la frêle jeune femme, celle ci les avait tiré bien des fois de muavais pas. Courant, tout en prenant garde de ne pas glisser dans la boue galciale, il alla chercher Orina, à deux tentes de là, la femme ne l'entendit pas arriver, elle était penchée sur sa radio à écouter la voix sèche d'Ankou, discutant de la situation au PAssage. Roger écarta vivement les rabats de la tente et entra, trempant les couvertures.

Orina, Nala a b'soin d'toi tout d'suite dans sa tente, Anatoli a un problème de sang qui coule dans sa tête.
T'as un bon objet coupant ici ?

Bon, essaie d'prendre c'que tu peux, j'vais chercher d'mon coté, j'dois avoir quèqu'chose, j'vais dire à Mad d'assurer la garde.

LE grand noir sorti et couru vers sa propre tente, farfouillant dans le bric à brac accumulué, il trouva un bel éclat de fer, trouvé dans le lit de la rivière près du PAssage, l'éclat avait rouillé, mais une fois poli, il sera tranchant. Par acquis de conscience, il prit aussi quelques uns des silex coupants qu'il avait ramassé dans le projet de se façonner un nouveau gourdin à pointe. Une fois les objets récupérés, il pris sa gourde, pleine d'eau, quelques chiffons récupérés ça et là et sorti, à la recherche de Madmartigan.
Le Chasseur, était à son poste, patrouillant d'un pas félin à la périphérie du Campement, Mad l'avait entendu arriver, comme souvent.

- Mad, Anatoli a un problème, Nala a b'soin d'moi pour l'épauler un peu, est ce que tu peux prendre un doub' tour de garde c'te nuit ?J'sais pas quand on en aura fini !

Le chasseur hocha la tête, une lueur malicieuse dans l'oeil. Roger ne compris ni cette lueur, ni le regard un peu appuyé que lui lança le chasseur, il repartit vers la tente de la soigneuse en se hatant.
Il reprenait son calme, si Nala pouvait quelque chose, elle le ferait, si elle ne pouvait rien, personne d'autre qu'elle n'y pourrait quelque chose. Il espérait que tout allait rentrer dans l'ordre, le mineur à l'accent était un bon travailleur, et un type courageux. En outre, Roger se voyait mal rentrer au PAssage et annoncer qu'il avait perdu un de leurs hommes. Il n'était pour rien dans cette étrange maladie, mais il savait que là bas, on le lui reprocherait quand même.
Au moment de pénétrer à nouveau dans la tente de la jeune femme, une sorte de malaise le pris. Un questionnement, insisdieux...
Que faisait le mineur dans la tente de Nala ? Même sous le coup de la panique, elle n'aurait pas pu le tirer jusqu'à sa tente seule. L'avait elle invité? Cette bosse sur le crane du mineur était elle le signe d'une lutte ? Avait il tenter quelque chose contre Nala ?
A ces pensées Roger vit rouge un instant, mais respirant profondément, il se promis de régler ça plus tard. Il était l'officier de cette troupe, il devait garder la tête froide, si Anatoli s'en tirait, il aurait le temps de discuter avec le mineur... Peut être lors d'un tour de garde commun.
Un mauvais sourire déforma un instant ses traits, mais il se repris encore une fois en entendant Nala parler d'une voix maintenant moins inquiète.
Il entra dans la tente, tendant ses objets

- Voilà c' que j'ai pu trouver, du linge, de l'eau, des silex coupant comme du métal. J'ai aussi un morceau d'fer coupant, mais il est tout rouillé, j'vais l'affuter et j'te l'ramène. J'fais vite Nala, t'en fais pas tout va bien s'passer !

Orina était en pleine discution sur un sujet du conseil. Elle défendait sa position et était tellement concentrée qu'elle n'entendit pas Roger arriver, la pluie battante n'aidant pas. Quand elle sentit un courant d'air entrant dans la tente elle éteignit la radio et se retourna en prenant son vieux couteau de chasse.

Ouf ce n'est que Roger, pensa t-elle.

Elle écouta ce que dit Roger. Réfléchissant en même temps sur ce qu'il disait.

Nala veut que je vienne dans ça tente ! Pas de problème.
Anatoli ? Quoi !

Le seul mot qui sorti de sa bouche était "Anatoli".

Le reste de la phrase de Roger ne comptait plus, Orina resta tétanisée par la peur. Ces pensées imaginaient les pires possibilités. Quand elle reprit un peu le contrôle d'elle même,Roger n'était plus là, elle se rua jusqu'à la tente de Nala sans même prendre une veste ou autre chose pour ce couvrir de la pluie.

Orina arriva devant la tente de Nala, elle resta une seconde devant l'entrée mais cela lui sembla une éternité.
Qu'allait t-elle découvrir en entrant ! Prenant son courage a deux mains elle entra et vit Anatoli assis affalé sur lui même inconscient, alors Orina ce mit a coté de Nala. Sa voix triste s'énervant de plus en plus.

Il ... va bien ? tu veut que je t'aide comment ! Dit moi qu'il ne va pas mourir !

Elle avait peur et ne le cachait même pas. Roger arriva, elle se rappela de la seconde partie et sortit son vieux couteau émoussé et le tendit à Roger, sa voix n'était pas très rassurée.

Je n'ai que ça qui coupe ! Mais il a déjà beaucoup servi, si il pouvait être affûté aussi ...

Orina regarda Nala comme pour lui demander ce qu'elle devait faire !

Après le départ de Roger, Nala était restée seule avec Anatoli, toujours inconscient. Elle essayait de remettre ses idées en place, pour être prête à ce qui maintenant était inévitable. Elle regarda son sac dont le contenu était toujours éparpillé au sol et délaissant enfin la main du mineur, elle se mit à ranger les choses chacune à leur place. Elle trouva une sorte de petite planche qu’elle entoura d’un linge où elle déposa ses outils de médecins. Elle avait retrouvé son calme et ses mains ne tremblaient plus, elle respirait lentement, se forçant un peu pour ralentir les battements de son cœur.

Nala, Nala, Nala… Encore une fois… Tu le sais pourtant… Ce n’est pas comme si ça ne s’était pas déjà passé non ? Tu sais bien que d’autres comptaient aussi sur toi et tu sais ce que si c’est passé… Tu le sais bien ce qui est arrivé par ta seule faute… Tu t’es lâchement enfuie sans te préoccuper des conséquences. Et maintenant quoi ? Tu voudrais te racheter ? Mais tu n’es rien, jamais tu ne seras rien d’autre que Nala-rien-du-tout.

Elle était prête, elle n’avait pas le choix bien entendu mais elle était prête à tout. Elle aurait bien aimé faire taire ce qu’elle entendait mais à quoi bon, depuis le temps elle s’était habituée… Elle savait la part de vérité que ça avait mais son envie de réussir à sauver Anatoli devait être plus forte que ses trop nombreux mauvais souvenirs.

Elle venait enfin de finir de tout préparer, y compris une bassine d’eau chaude contenant des herbes, un mélange qui devrait aider à nettoyer la plaie du mineur pour prévenir toutes les infections qu’une telle opération pouvait entraîner. C’est à ce moment qu’Orina arriva dans la tente suivie de peu par Roger. Orina semblait paniquée, et regardant le visage livide d’Anatoli qui gisait toujours dans la même posture bizarre dans laquelle ils l’avaient trouvé, elle comprenait la peur que cela pouvait inspirer. Elle posa une main sur le bras de la jeune femme et lui adressa un sourire qui voulait dire que tout irait bien, espoir commun à tous ceux présents dans la toile de tente à cet instant précis.

Roger repartit pour affûter ce qui devait lui servir à inciser, les laissant seules toutes les deux. Nala regarda alors Orina avant de lui parler de ce qu’elle allait faire, il fallait qu’elle soit au courant et qu’elle connaisse tous les risques.

- Orina… Je… je vais opérer Anatoli… je vais faire ça dès que Roger sera là… Sinon… Sinon… Sinon il pourrait mourir… Mais… Je ne le laisserai pas… Je te promets… *Elle poussa un soupir avant de continuer, grimaçant une forme de sourire qui se voulait réconfortant*
Il va falloir que tu m’aides… C’est très risqué… Je… je vais devoir faire un trou dans sa tête… Il ne faut pas qu’il bouge… Il faudra le maintenir… Tu crois que tu pourrais ?

La chasseuse déglutit, l’idée de faire un trou dans la tête du mineur ne l’enchantait apparemment pas beaucoup, mais si ça pouvait le sauver alors elle aiderait du mieux qu’elle pourrait. Elle fit donc un mouvement de tête à Nala pour acquiescer attendant qu’elle lui montre quoi faire et comment.

- Nala… il faut le sauver…

Nala, à l'aide d'Orina plaça Anatoli sur le côté gauche, appuyé contre le lit. Elle disposa une boite de bois sur le matelas, puis posa un oreiller dessus afin que la tête d'Anatoli soit surélevée par rapport au reste du corps pour qu’elle puisse opérer facilement. Orina devait maintenir le mineur pour qu’il ne bouge pas au moment de l’opération, Roger l’aiderait en maintenant la tête. Il venait juste de revenir tenant son morceau de fer et le couteau d’Orina et les tendant à Nala.

Tic tac… Nala… Tic tac… Le temps passe… Tu vas attendre qu’il meure avant d’agir ? Comme ça, ce ne sera pas ta faute hein ? Nala-rien-du-tout va encore tout faire rater… Tu aurais dû rester ici Nala, ici, on savait bien qu’on ne peut pas compter sur toi…

Nala secoua la tête une fois de plus. Tout était prêt, les instruments chirurgicaux, les pansements et bandages, Orina et Roger, chacun à sa place. Il ne restait plus qu’elle, elle avait voulu aller prendre l’air quelques instants pendant que la pluie s’était calmée. Son cœur battait de plus en plus fort et ses mains tremblaient, et si elle n’y arrivait pas, et si elle se trompait… L’état d’Anatoli pourrait empirer si elle touchait le cerveau, il pourrait risquer tellement… Mais sans elle, c’est sa vie qu’il risquait… Elle serra les poings pour se donner un courage qu’elle n’avait pas, et rentra sous la tente.

- Je… Tout le monde est prêt ? Vous vous souvenez de ce que vous devez faire ? Il risque de bouger… Il faut que vous soyez très vigilants… Je… J’ai confiance en vous…

Nala savait qu’ils feraient ce qu’ils devaient, elle doutait seulement de sa réussite… Mais elle ne pouvait pas manquer. Elle s’approcha doucement de l’homme inanimé et commença ce qu’elle savait être une périlleuse opération.

D’abord raser le crâne à l’endroit de la bosse, doucement sans appuyer. Ensuite, inciser la peau en coin pour pouvoir atteindre le crâne. Continuer en prenant le morceau de métal aiguisé par Roger, prendre une grande inspiration, regarder chacun avant de commencer à perforer la boîte crânienne. Pousser lentement mais avec force même si c’est dur, il faut réussir. Le métal est froid dans sa main, et il crisse sur l’os comme les freins d’une voiture qui ne s’arrêta que trop tard. Rester concentrée, ne pas penser, juste faire…

Pendant l'opération Anatoli, dans son inconscience, se « sentait » perdu... perdu dans un noir oppressant, perdu dans son propre corps... Conscience désincarnée perclue de douleur...
Il cherchait désespérément dans les ténèbres un peu de matérialité a laquelle se raccrocher...

Vu de l'extérieur, le visage d'Anatoli était crispé, tendu, tremblant comme aux prises avec un très mauvais rêve.
Les yeux clos, les paupières du mineur se contractaient régulièrement et des râles plaintifs lui échappaient tandis que la main qui n'était pas coincé sous lui tentait vainement de s'arracher à la pesanteur dans des spasmes sporadiques...

Quelque chose peuplait la pénombre dans laquelle il errait...
Des vibrations, des pulsions malsaines, rythmées, agressives qui le heurtait régulièrement, prenant un malin plaisir à le faire vaciller, enfonçant des aiguilles barbelées dans son être à chaque passage...

Nala ferma les yeux, redoutant de ne pas avoir assez de force pour entamer l’os, essayant de ne pas penser à ce genre de sons qu’elle avait déjà entendu auparavant. Quand elle les rouvrit, elle vit la lame s’enfoncer et le sang rouge presque noir commencer à couler recouvrant l’outil et ses doigts.

De l'extérieur le jeune ukrainien semblait s'être un peu calmé même si il était évident qu'il souffrait a son visage crispé. Néanmoins il gigotait beaucoup moins, peut être la douleur se faisait moins vive... peut être était il en train de le perdre...
Orina qui s'était vu confier la tache de maintenir fermement les épaules du mineur, avait remarquée la main d'Anatoli se crispant dans le vide et y déposa la sienne.
Le slave avait saisi cette prise sur la réalité et la lâchait plus, ses doigts crispés dans une étreinte faiblissante à mesure que le temps passait inéluctablement.

Nala continuait d’inciser pour faire une petite ouverture ronde, comme une pièce de monnaie, afin que le sang qui maintenait la pression sur le cerveau s’évacue plus facilement. Elle jeta un regard pour voir les visages d’Orina et Roger refléter la même angoisse sourde qu’elle avait en elle. Elle posa sa main sur une de celle de Roger pour lui indiquer qu’il devait pencher la tête d’Anatoli, le sang devait totalement s’écouler.

Alors que la pression sur son cerveau diminuait enfin, que l'hématome était progressivement évacué de son crâne, le corps d'Anatoli se détendit brusquement dans un spasme violent, restant inerte, immobile... Après un léger moment de panique et après avoir vérifié qu'il respirait toujours faiblement, que son pouls fragile mais régulier se faisait toujours sentir l'opération put continuer...

Dans son cauchemar délirant, les douleurs vibrantes avaient progressivement abandonné Anatoli à son sort et il flottait... Son semblant de conscience ballotté par des courants contradictoires, un son faiblement monocorde s'échappait désormais de son larynx, il était mou comme de la guimauve et sa main avait cessée de serrer ce qu'elle avait saisie précédemment.

Nala épongeait le sang, nettoyait la plaie. Cela faisait maintenant quelques minutes que le crâne avait été ouvert et le sang qui en coulait était d’un rouge vif, prouvant qu’il était sain. Elle plongea un linge propre dans le mélange qu’elle avait préparé, et le pressa doucement à l’endroit où elle avait opéré. Elle nettoya encore un peu avant de replacer la rondelle d’os, qu’elle avait soigneusement gardée, à sa place. Elle replaca la peau du crâne qu’elle avait incisée en place et prit de quoi la suturer ce qui ne lui prit pas longtemps. Elle fit ensuite signe à Roger et à Orina de remettre Anatoli droit le temps qu’elle lui fasse son pansement. Elle plaça une assez grosse épaisseur de tissu imbibé du mélange et enroula les bandages tout autour. Ils le reposèrent toujours appuyé sur le côté gauche pour éviter un écoulement trop important du sang s’il y avait lieu. Nala poussa enfin un soupir en tombant assise sur le lit, elle en avait enfin fini...
Il fallait maintenant attendre… Elle se rapprocha d’Anatoli pour lui prendre son pouls qui battait régulièrement. Elle posa sa main sur sa tête et constata que la fièvre était tombée. Elle se releva difficilement pour parler à Orina et Roger.

- Voilà… Je… J’ai fait de mon mieux… Je crois… J’espère que ça suffira… Merci de votre aide à tous les deux… Il va rester encore endormi pendant quelques jours… Ce… Ce serait mieux qu’il reste ici… Orina, tu devrais aller te reposer un peu, je veillerai sur lui… Si tu veux tu peux rester ici pour m’aider…

Elle voulut s’essuyer le front avec son bras et s'aperçut de l’état de ses mains, couvertes de sang. Elle baissa les yeux et se rendit compte que sa jupe encore trempée de pluie était elle aussi maculée de sang, tout comme son chemisier. Elle rougit se rendant compte de l’air qu’elle devait donner.

- Je… Je vais aller enlever tout ça, prenez soin de lui… Je reviens tout de suite et s’il y a quelque chose… S’il y a quoique ce soit, venez me chercher…

Nala ne fut pas partie plus de 10 minutes en tout et revint propre et changée au chevet d’Anatoli. Roger était encore là, elle lui sourit. Sachant que le chef des Têtes Brûlées avait sans doute plus affaire ailleurs, elle lui dit :

- Tu sais il ne va pas être réveillé avant demain, si tu veux partir je comprendrai… Tu as beaucoup à faire… Je ne veux pas te retenir ici… Encore merci de ton aide… Et heu… *Elle hésitait* Peut-être… Enfin si tu as le temps… Orina va avoir besoin de dormir, mais elle voudra rester ici… Peut-être que tu… quelqu’un pourrait ramener un matelas ?

Nala regarda une dernière fois le grand noir en rougissant et, gênée, retourna s’asseoir auprès du malade pour surveiller quels étaient ses signes vitaux, être sûre que tout allait bien. Orina avait repris la main du mineur dans la sienne et ne la lâchait pas. Pour le moment tout avait l’air d’aller parfaitement bien, il fallait que ça continue…




[Merci à Orina et Anatoli de leur aide ^^]

Orina s'était mise sur le coté d'anatoli, Elle ne pensait a rien a par qu'il ne faut pas qu'il bouge. Quand Nala commençât l'opération, Elle pressa les épaules au plus fort que son corps pouvait tout en regardant le visage d'anatoli et les gestes de Nala. Peut-être cela lui servirais un jour.

Mais quand le fer commençât a couper la partie osseuse, Orina eu un haut le coeur d'entendre cette friction désagréable. Elle détourna le regards comme pour ne plus entendre le son et fixa son regards sur les bras d'Anatoli ! Loin de la tête... loin de cette image ancrer dans ça mémoire.

Mais quand le sang commençât a couler d'un noir si sombre. L'odeur lui monta aussitôt dans les narines. Pourtant, pour la chasseuse, ce n'était pas la première fois qu'elle était confronté a du sang coulant abondamment. des fois c'était le siens et d'autre fois celui de ces proies.

Elle que la douleur ne dérangeait pas, elle qui ne pensait pas a son avenir. Elle avait peur pour Anatoli, qu'il ne soit plus là demain. Il bougé sous ces mains de plus en plus fort, par à coup, toujours aussi imprévisible, Elle ce concentra pour ne pas faire d'erreur.

Un espoir la traversa quand il bougea ça mains, Orina ce libéra une main en ce servant de l'avant-bras de l'autre pour continuer la tache. Alors elle pris la mains d'anatoli, serrant le plus fort possible pour qu'il sente un contact venant de l'exterieur. Orina resta dans cette position jusqu'à de que Nala dise qu'elle avait fini.

Orina soulagé s'assit a l'endroit même ou elle était, soit a coté d'anatoli. Elle senti quelque chose sur son visage et quand il y apporta sa mains elle découvrit une larme, depuis qu'elle moment elle pleuré, elle ne le savait pas elle même. Elle retira toute les larmes discrètement comme si c'était une faiblesse de le montrer.

Quand Nala pris le pouls d'anatoli, Orina la regarda pour la première fois depuis la fin de l'opération, et fut surprise par tout ce sang qui donné une impression qu'elle était une assassin, une démonne voir même d'une ange de la morts étant venus prendre Anatoli et qu'elle n'aurait jamais du voir. Orina pensa que Nala l'avais vu la regarder et baissa les yeux géne.

D'une voix faible Orina proposa.Si tu veut, tu peut aller te changer ! Je le surveillerai jusqu'à ce qu'il ce réveille, je le promet.
Elle ne savais pas si Nala l'avais entendu mais ce n'était pas grave, la promesse était ainsi faite a elle même.

Quelque minute plus tard, qui passais tres vite pour orina. Nala discuta un peu avec Roger, Orina n'écoutait même pas ... Quand nala auscultât Anatoli. Elle voulût dire quelle quelque chose donc elle attendis patiemment qu'elle est terminé son travaille de médecin, Alors Orina dit rapidement et de façons peut être un peu sec.

Merci Nala, Si tu veut tu peut te reposer dans ma tente je veillerais sur lui jusqu'à son réveille ! Je ne pourrais pas dormir de toute façons tant qu'il ne serra pas hors de danger !

Roger tint avec fermeté la tête d'Anatoli, il ne comprenait pas qu'on puisse soigner quelqu'un en lui faisant un trou dans la tête, mais restait silencieux, conscient de son incompétence totale dans le domaine médical.
Une chose le tourmentait malgré tout et, perdu dans ses pensées, il n'écoutait qu'à peine Nala s'affairer, lui tendant, chiffons, bassine et instrument avec la raideur d'un automate. Que pouvait donc faire Anatoli dans la tente de Nala ?
Sans doute s'était il sentit mal, et il s'était dirigé vers la doctoresse.... C'était l'hypothèse la plus probable.
Rassuré, il se détendit un peu, se concentrant sur les bruits du dehors. Tout à coup, bloqué dans cette tente, il se sentit vulnérable, heureusement que Mad veillait dans la nuit.
La séance de chirurgie se termina enfin, Anatoli avait perdu beaucoup de sang, mais il dormait maintenant profondément. Nala paraissait épuisée, Orina se proposa pour surveiller le malade.
Roger sortit sur les traces de la jeune femme, lui remettant une couverture sur les épaules.

- Nala, t'es crevée, t'vas aller dormir dans ma tente, j'vais prend'ma garde et après j'irai r'layer Orina.
T'as fait tout c'que t'as pu, tu pourras pas faire aut'chose avant d'main. Maint'nant, couche toi, j'te ramène d'leau chaude et un machin à manger.

Lorsque Roger revint, un bac d'eau tiède et une timballe de bouillon à la main, la jeune femme semblait dormir. N'osant pas la réveiller, il posa la timballe près de son visage, espérant que l'odeur la réveillerait. Ensuite il parti faire son tour de garde

- Mad, merci mec! Tu peux aller t'coucher, j'prends mon tour ! Il sentait bien bon ton bouillon !
A d'main !

Nala ne voulait pas vraiment s’éloigner d’Anatoli, il pouvait y avoir des complications, il pourrait avoir besoin d’elle… Mais quand Roger la rejoignit dehors en apportant une couverture, elle n’eut pas le cœur de refuser sa proposition d’aller dormir dans sa tente. Elle le remercia silencieusement en s’enroulant dans le plaid et en appuyant sa main sur une des siennes. Elle sentait bien qu’il avait raison : elle n’était pas seulement fatiguée, elle était épuisée. Certainement les nerfs qui se relâchaient de toute la tension qu’elle leur avait imposée. Elle se dirigea alors lentement vers la tente du chef des Têtes Brûlées, elle avait les jambes lourdes et se sentait engourdie, sûrement de ne pas avoir tellement bougé pendant longtemps…

Une fois arrivée, elle s’allongea sur le matelas. Elle était un peu gênée de s’installer ici, c’était la tente de Roger et elle n’y était pas venue souvent. Pourtant elle ferma les yeux et s’endormit ce qui lui sembla quelques instants. Mais quand elle rouvrit les yeux elle se rendit compte que le temps avait passé plus vite, une tasse avait été déposée à côté d’elle sans qu’elle ne s’en aperçoive, certainement une attention de Roger. Le liquide dans la timbale sentait bon mais elle n’avait pas faim. Elle s’appuya sur un bras pour se relever, c’est à ce moment là qu’elle se rendit compte que quelque chose ne tournait pas rond chez elle. Elle eut un vertige et dut fermer les yeux un instant pour reprendre son équilibre. Elle remarqua alors que les vêtements qu’elle avait changés peu auparavant étaient humides, preuve qu’elle avait énormément transpiré. Elle porta la main à son front, elle était brûlante de fièvre. Elle avait dû attraper froid avec la pluie, elle se passa un peu d’eau d’une bouteille qui trainait là pour se rafraîchir. Cela passerait… Ça allait déjà un peu mieux… Elle se persuadait mentalement.

Nala sortit de la tente de Roger, lui laissant un mot griffonné sur un morceau de papier qui traînait là.
« Je suis allée prendre des nouvelles d’Anatoli et relayer Orina. Merci de m’avoir prêté ton matelas. »
Elle marcha lentement jusqu’à sa tente, espérant que rien de grave ne s’était passé le temps qu’elle avait été loin de là. Elle poussa doucement le pan de tissu qui était à l’entrée de la tente, et vit Orina toujours assise dans la même posture où elle se souvenait l’avoir vue avant de quitter les lieux. Anatoli lui non plus n’avait pas bougé mais c’était bien plus normal. Elle s’approcha de la jeune femme et lui posa une main sur l’épaule, elle sursauta remarquant enfin sa présence.

- Il a l’air d’aller bien. Il ne s’est rien passé pendant mon absence ? Ça n’a pas l’air en tous cas. Je vais le veiller, tu dois te reposer. Et je ne veux pas entendre un mot, c’est moi qui suis médecin non ?

- Mais ! ... *Elle ne continua pas la phrase sachant pertinemment que Nala avait raison*

Joignant le geste à la parole, Nala prit Orina par le bras et l’installa sur le matelas qu’elle avait demandé à Roger de ramener, la couvrant d’une couverture.

- Nala s’il se réveille pendant que je dors, réveille moi de suite ... Merci…

La voix déclinait au fur et à mesure de la phrase et la jeune femme s’endormit presqu’instantanément. Nala s’approcha alors du malade et regarda son pansement rougi. Le sang avait coulé mais bien moins qu’elle n’aurait pensé, elle décida de ne pas y toucher pour le moment. Elle s’installa à côté du mineur, elle regarda sa fièvre, prit son pouls et parut rassurée. Il allait bien, enfin tous ses signes vitaux semblaient l’assurer. Il fallait maintenant attendre qu’il se réveille, dans une minute, une heure ou une journée. C’était la seule chose qu’elle ne savait pas indiquer. Elle garda une de ses mains dans la sienne espérant qu’un contact l’aiderait au moment où il émergerait vers la réalité. Elle frissonna, elle avait froid maintenant. Elle fouilla dans son sac sans bruit pour éviter de réveiller Orina, et mit un gros pull, bien trop grand pour elle.

Nala frissonna encore une fois et toucha son front encore chaud. Elle poussa un soupir, elle devait le reconnaître, c’était sans doute plus qu’un coup de froid. Mais elle prendrait soin d’elle plus tard, seul l’état de santé d’Anatoli comptait pour le moment. Elle passa un linge humide sur son front et se regarda dans un éclat de miroir brisé qu’elle conservait : personne ne se douterait de son état… Il fallait qu’elle reste là à attendre, le temps qu’il faudrait avant qu’Anatoli ouvre les yeux…

Après son tour de garde, Roger épuisé alla se coucher, réveillant Sai X pour qu'il prenne sa suite. Le grand noir bien que robuste était épuisé, mais il avait déjà connu bien pire. Il se força à avaler 1 bol de bouillon avant d'aller( dormir, se rappelant que cette lune ci il devait se mettre à la diette pour les besoins du groupe.
L'estomac gargouillant après ce frugal repas lui ayant ouvert l'appétit, il alla se coucher. Entrant dans sa tente, il y trouva Nala, dormant profondément; il alla donc dormir sans se questionner dans celle de Sai X qu'il pria de l'éveiller deux heures après le levé du soleil.
Le lendemain, le froid le réveilla assez tôt, l'ai était plus sec, mais un vent très frais soufflait et en sortant il pu sentir la fraicheur caractéristique du gel à venir. Mal réveillé, il se força à aller faire ses exercices en se privant de petit déjeuné. Au bout d'une heure à s'entrainer au gourdin, il était en sueur et ses muscles commençaient à tirer, lui rappelant ses carences en aliments. Il se rendit vers la tente de Nala et y trouva la jeune femme, pale, les yeux rouges en train de vérifier les bandages d'Anatoli. Nala avait l'air affaiblie, presque malade, Roger ne connaissait rien à la médecine, mais il savait reconnaitre les signes de faiblesse chez sa compagne de route. Elle semblait se matin là couver quelque chose.
Connaissant d'avance la réponse, Roger ne la questionna pas sur son état, il se contenta de lui demander.

- Il peut être transporté sur le brancard si on trouve un moyen de lui caler la tête ?

Nala semblait inquiète, mais le voyage devait continuer, au dehors tout le monde s'apprétait peu à peu à repartir, refaisant son paquetage et démontant les tentes. Mad vint se proposer pour aider roger à porter Anatoli jusqu'à la civière, ils le firent avec précautions, tandis que Nala supervisait le déplacement du blessé.
Quand il fut enfin mis ne place, le grand noir alla démonter la tente de la doctoresse, empaquetant ses affaires avec précaution. Puis il rejoignit les autres têtes brulées pour donner le signal du départ.

Les réserves transportées furent réparties entre les marcheurs et pas un seul ne protesta devant l'idée de porter plus qu'à l'acoutumée, dans les moments de difficultés, la solidarité jouait à plein chez les têtes brulées, et malgré le front soucieux de Roger, tous savaient qu'en aucun cas il n'aurait abandonné sur place un membre de leur équipe.
Le voyage se fit lentement, les groupes séparés, Anatoli paraissait reprendre des forces, mais Nala elle paraissait toujours affaiblie et fiévreuse.

La caravane s'était arrêté au premier mouvement d'Anatoli comme un seul homme, la plupart ne bougeais pas comme si cela allé arrêter la souffrance du blessé. Quand Anatoli s'effondra sur le sol, Nala essaya de retenir sa chute mais elle ne pu que tomber avec lui.

Orina arriva au chevet du malade, Nala a genoux vérifia le bandage et s'occupa du malade comme si rien de n'était passé. Orina regarda le visage de Nala comme pour demander ce qu'elle pouvait faire. Son visage était blême, elle crut a un moment qu'Anatoli avait fait un mauvais mouvement mais un coup d'oeil prouver le contraire.

Les paroles était bizarre, cela rappela un souvenir a Orina.
Elle murmura.

Ia tebe kohaiu ... je t'aime en ukrainien

Il la regarda avec des gros yeux et sortie plein de phrase comme si ces quelque mots avait l'avait ragaillardit. Mais ne pouvant répondre a ces paroles. Orina commença a levé difficilement Anatoli et le remis sur le brancards avec l'aide de Roger. Tout le monde était heureux que le mineur soit de nouveaux conscient !

Roger encourageant tout le monde a repartir !

La caravane partie! Et comme un second souffle elle aller plus vite que avants. Il avais rattraper leur retards. au point de rendez-vous, chacun monta sa tente. Orina et Roger a monta celle d'anatoli entre les tentes des deux femmes. Maintenant que le campement était établis la vie reprenais son cours !

Analolie en convalescence au Passage.