Malgré sa reddition, Roger avait estimé insuffisant le geste d'Anton, dû soit disant au peu d'équipement qu'il amenait et à la présence de Sargon dans les parages.
Il avait donc perpétré un second assaut contre la cité, se servant du NBS comme bouclier humain. Anton était encore couvert de bandage tachés de sang mais aucune nouvelle blessure n'apparurent durant l'assaut.
Malgré sa position, ligoté à la vieille bagnole de Roger, il put comprendre que la vieille Gertrude avait résister pour tomber finalement.
Il avait échoué sur toute la ligne, il n'avait pas pu sauver Zde ni Rava. Il ne reverrait jamais Misa il en était sûr à présent. Et Roy... Alors qu'il avait perdu tout espoir, que la perte de sa liberté avait maintenant un goût amer, il leva les yeux au ciel.
-Frérot je crois que je me suis planté...
-Anton... on a jamais été séparés tu le sais... Regarde plus loin.
Anton suivit l'indication d'Yvan et aperçut Aaron qui montait sur la vigie. Une étincelle, le goût de la liberté revenait en lui. Libre comme il ne pourrait jamais l'être ici bas. Il le voyait si loin mais leurs regards troublés se croisèrent.
Anton attendait, espérant qu'Aaron comprendrait, il ne pourrait jamais être un otage comme aucun NBS d'ailleurs.
-Yvan je suis désolé...
-Pas moi frangin... pas moi
Il vit Aaron décrocher son arc. Un sourire traversa son visage. La flêche sortit du carquois, si lentement. Une pensée semblait s'échapper de lui.
-Me rate pas mon frère...
Aaron posait la flêche et bandait l'arc. Anton priait que Roger ne voit rien. La flêche siffla et l'atteint finalement en pleine poitrine. Malgré l'impact il souriait toujours.
Les têtes brûlées virent enfin la scène. Les frères Krueger s'étaient fait descendre par leur propre frère d'arme. Roger s'approcha et Anton tourna la tête vers lui et lui dit d'une voix faible.
-Si tu n'as pas d'honneur... Nous si...
C'est le visage souriant, le regard fixé sur le grand black que son dernier souffle s'échappa. Il rejoindrait ses frères morts depuis longtemps ou non. Et dans l'enfer qui les attendait, les NBS regneraient éternellement.